Etape 9 – De Mel à Vittorio Veneto – Mercredi 1er août 2018

Il ne nous reste plus que 3 étapes avant la fin de notre voyage ! Nous sommes déjà nostalgiques. Même si la fatigue est présente et c’est normal, nous aurions bien aimé prolonger notre périple. Promis la prochaine fois, nous partirons plus longtemps !

Bref pour l’instant, on attaque la journée avec un solide petit déjeuner pris à l’hôtel. La propriétaire était à nos petits soins, il faut dire que nous étions ses seuls clients. Olivier, qui devient le spécialiste des buffets de petits-déjeuners, a particulièrement apprécié le café !

Nous partons à 10h30. Nous savons que nous aurions dû partir plus tôt et que nous allons souffrir de la chaleur mais nous n’y arrivons pas. C’est un rythme à prendre et nous ne l’avons définitivement pas. Ça sera un des points à améliorer lors de nos prochaines cyclo : savoir adapter notre journée en fonction du climat. Il n’est que le matin et il fait déjà 35°C, les raidillons nous font bien transpirer. Nous quittons la vallée de Belluno. Même si ce petit détour additionnel n’a pas été tout à fait simple, nous ne le regrettons absolument pas. Les paysages étaient magnifiques !

Fermes italiennes
Fermes italiennes

Le midi, on se trouve un super coin pour pique-niquer, un petit champ au-dessus d’une route de campagne. On y établirait bien notre bivouac, mais bon on a aussi envie d’avancer ! Pour la première fois nous cuisinons le midi, légumes et riz. Nous utilisons l’une de nos dernières rations d’alcool à brûler. Nous n’avons pas réussi à en trouver d’autre ! Nous allons intensifier nos recherches, car sans combustible, plus de riz et ça ce n’est pas possible ! Pendant la pause de midi, je trouve un camping pour le soir. Il est à 5 kilomètres de notre itinéraire. Un peu loin certes mais il est prêt d’un lac, a priori cela compense l’éloignement !

La campagne de Belluno

On sort enfin de la vallée de Belluno en début d’après-midi. Nous atteignons un premier lac, ça monte raide. Nous ne nous attendions vraiment pas à une après-midi difficile, nous avons été bien surpris. Quelques kilomètres plus loin on remonte vers un autre lac et encore une fois nous redescendons dans le fond de la vallée. Nous passons sous un pont autoroutier gigantesque ! Il nous reste encore pas mal de chemin à faire, nous bifurquons à hauteur de Vittorio pour atteindre le camping.

J’avais bien regardé le nombre de kilomètres séparant le camping de l’itinéraire mais j’avais omis de jeter un coup d’œil au dénivelé. Les derniers kilomètres sont difficiles pour Olivier, fatigué par le sprint de la veille. J’essaie de le motiver comme je peux. On fait une pause dans une petite boutique de bricolage, la dame nous indique qu’elle n’a pas d’alcool à bruler, il n’y en a pas en Italie visiblement. Elle nous conseille juste un allume barbecue. Nous avons l’espoir que cela fonctionne, de toutes les façons c’est notre seule option. 500 mètres plus loin, nous nous arrêtons faire les courses.

Bye-bye Belluno !

Nous finissons par arriver au camping, perdu au milieu de nulle part, vers 18h30. L’heure à toute son importance ici car la piscine ferme à 19h ! Mon genou, me permet enfin de me baigner. Nous posons rapidement les vélos sur notre emplacement, agrippons nos maillots de bains, passons rapidement sous la douche et 5 minutes plus tard nous sommes dans la piscine ! Cela fait un bien fou ! Bon ça sera peut-être le seul point positif de cette soirée. Nous commençons par tester l’allume feu, c’est incroyable, ça dégage une fumée noire horrible ! La popote grise en aluminium est couverte de suie. Nous essayons tant bien que mal de faire cuire des pâtes. D’une, la flamme n’est pas assez forte et de deux, les pâtes achetées sont vraiment mauvaises. Comme quoi, c’est largement possible de rater quelque chose d’aussi simple ! Nous mangeons donc beaucoup de pain ce soir-là ! Lorsque nous montons la tente, nous nous rendons compte que celle-ci a partiellement moisie, nous ne l’avions pas assez aéré après l’orage du lac de Dobbiaco ! Et pour finir, l’évier blanc du camping finira noir de suie, à cause de la popote. Olivier a cru ne jamais réussir à faire retrouver à l’évier une couleur à peu près normale. Bref, sur ce, nous allons nous coucher et restons positifs, la soirée de demain sera meilleure ! Ça  ne serait pas drôle si tout se passait toujours bien.

L’étape en chiffres :

  • 71.83 km parcourus
  • 5h de vélo
  • 14.36 km/h
  • 920m de D+

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