Etape 10 – De Vittorio Veneto à Villorba  – Jeudi 2 août 2018

La première chose que nous faisons ce matin est de nous débarrasser de l’allume feu acheté la veille. Nous le laissons près du barbecue du camping, d’autres lui trouveront une meilleure utilisation que nous ! Par ailleurs, nous sommes efficaces, et partons une demi-heure plus tôt que d’habitude !

Comment peut-on commencer la journée sans un litre de thé ?!

Les 5 kilomètres de côte de la veille se transforment en 5 kilomètres de descente. Le vent nous pousse, nous rejoignons notre itinéraire en un rien de temps. Le roadbook, nous le promet, aujourd’hui il n’y a pas beaucoup de dénivelé. Mes jambes s’en réjouissent et les genoux d’Olivier aussi. Nous prenons notre rythme de croisière. Olivier s’arrête à Lidl voir s’ils vendent de l’alcool à bruler pour alimenter notre réchaud, c’est vraiment un problème que nous n’avions pas anticipé. Mon compagnon de voyage sort du magasin avec sa bouteille et plein de victuailles qui font plaisir. Il m’a même acheté des noix de cajou !

Nous repartons et suivons un canal. La piste cyclable est très agréable et serpente dans les vignes. Quelques belles montées à 11% nous attendent tout de même. Nous approchons de Conegliano, ville d’art par excellence. Arrivés en centre-ville, nous faisons 2 fois le tour d’un quartier. Serions-nous perdus ? Un peu !

Nous repartons sur une grosse route traversant une zone commerciale. Les pistes cyclables en Italie, en tout cas là où l’on est, ça n’est vraiment pas ça ! Il y a énormément de circulation sur cette portion, le soleil tape et le paysage est désertique. Olivier a mis les galettes de riz au chocolat dans son panier à l’avant de son vélo. Il dit que c’est pour ne pas les écraser, moi je crois que c’est plutôt pour lui donner du courage ! Bref, il est 13h, les galettes de riz ont mystérieusement disparues de leur emballage, et mon compagnon à quelques traces de chocolat sur le visage. On se demande pourquoi !

Petit vélo a bien chaud sous son arbre.

Il est temps de faire une pause, nous trouvons 3 arbres dans le petit village de Nervesa de la Bataglia pour nous abriter du soleil. Il fait quand même bien chaud et nous sommes plongés dans une belle torpeur. On se pose un bon moment et cherchons un hébergement pour la nuit, il n’y a rien dans les alentours. Pas de camping dans le coin et tout le reste est trop loin de notre route. Nous finissons par atterrir sur booking.com, le site nous propose un hôtel 4 étoiles petit déjeuner compris à 60 euros pour deux personnes ! Impossible ! Nous appelons l’hôtel, le réceptionniste nous confirme le prix ! Bon ça sera notre dernière soirée en cyclo, nous n’avons pas d’autres choix, et le buffet du petit-déjeuner à l’air gigantesque ! Vraiment, il ne faut pas plus d’arguments pour nous convaincre.

On repart dans la campagne au milieu des vignes. Les grandes routes, c’est fini ! Nous alternons entre pistes et petites routes. L’après-midi se passe incroyablement bien, nous avons vraiment l’impression d’être en ballade.

Au détour d'un carrefour.

Vers 17h30, 10 kilomètres, avant d’arriver, le ciel se charge. Dix minutes plus tard nous nous prenons les premières rafales de vent, celles-ci gagnent rapidement en intensité. Au loin on voit des éclairs…

On arrive à l’hôtel « Le Terrazze » à Villorba au milieu d’une zone commerciale. Le parking est désert ! Tout au long de notre voyage en Italie, nous aurons vraiment été intrigués par le faible taux de remplissage des hôtels en pleine saison.

Une douche, on en rêve !
Très belle chambre avec vue sur une piste cyclable.
Il y a même de l’huile d’argan !

Nous arrivons en tenue de cyclo dans un hall monumental dans lequel nous ne sommes que trois ; nous deux et le réceptionniste. Le temps de montrer notre réservation et de ressortir pour attacher les vélos, il pleut déjà à grosses gouttes. On a encore eu beaucoup de chance cette fois-ci !

L’hôtel est conforme à sa description, nous pouvons dire que nous avons rarement dormi dans un aussi bel hôtel. Olivier plonge la tête dans le mini-bar qui est bien plus rempli que notre frigo d’étudiant, je dois ruser de tous les stratagèmes possibles pour ne pas qu’il fasse augmenter la note de l’hôtel ! Mission réussie, nous finirons par sortir le réchaud et cuisiner sur notre grande terrasse. Nous utilisons les derniers centilitres d’alcool à bruler qu’il nous reste. Certes, ce n’est pas une scène commune et nous pensons que ce n’est pas non plus très légal. Il n’empêche que le riz au pesto était délicieux ce soir-là.  Demain, Venise nous attend !

Olivier et sa passion pour les mini-bars ...

L’étape en chiffres :

  • 69.48km parcourus
  • 4h02 de vélo
  • 17.21 km/h
  • 346m de D+

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