Comment nous avons tracé Athènes Tallinn
Il existe presque autant de manière de voyager qu’il y a de voyageurs. Pour certains c’est partir à l’aventure sans rien prévoir pour l’itinéraire, pour d’autres la planification du parcours est un élément essentiel du voyage. Quoi qu’il en soit, il arrive d’avoir à prévoir un itinéraire, en particulier aux abords des grandes villes. Dans cet article nous vous disons tout sur la façon dont nous avons tracé l’itinéraire Athènes Tallinn (projet Cyclo-Topo).
Se renseigner
Se renseigner
La première étape est de chercher si des portions de l’itinéraire font parties d’un réseau cyclable. En France on peut se référer au site FranceVéloTourisme, en Europe le réseau EuroVélo référence 16 itinéraires cyclables. Certains comme l’EV11 sont en cours de réalisation.
Enfin un tour sur des forums de voyageurs (forum de CCI, VoyageForum), et des blogs permet de glaner des informations précieuses (liste de blog de voyageur).
Les cartes
Les cartes
Se référer aux cartes semble évident, nous recommandons les cartes OpenStreetMap (OSM) et Open Cycle Map (OCM), un dérivé de OSM. Ces fonds sont collaboratifs et sous licence libre. Certaines zones sont donc mieux renseignées que d’autres. Le fond OpenTopoMap est également très complet. En France les cartes IGN sont une référence.
Sur ordinateur on peut notamment retrouver ces cartes sur :
- https://www.geoportail.gouv.fr/carte pour les cartes IGN
- https://www.gpsvisualizer.com/draw/ comporte un grand nombre de fonds de cartes, permet de visualiser une trace
- https://www.alltrails.com (anciennement GPSies)
- https://www.visugpx.com/ fond de carte OSM, permet d’analyser une trace avec le dénivelé facilement.
Et sur téléphone, en voyage, avec les application :
- Osmand : cette application comporte de nombreuses fonctions, elle est très utilisé par les voyageurs à vélo. Propose un guidage adapté au cyclisme, souvent plus pertinent que GoogleMaps. Nous l’avons utilisé en mode hors ligne pour chercher des supérettes, des hébergements… Elle ne lit que les fichier .gpx. Vous pouvez trouver de l’aide ici : http://randovelo.touteslatitudes.fr/osmand/
- Maps.me : application similaire à Osmand, lit fichiers .gpx et .kml
- GPXViewer : lit les fichiers .gpx et .kml. Consomme peu de batterie nous l’utilisons pour suivre une trace.
Tracer un itinéraire:
Les informations précises dans ces fonds de carte permettent de tracer des itinéraires adaptés à chaque pratique, VTT vélo de route ou cyclotourisme.
Nous avons utilisé le site www.alltrails.com/explore/map (anciennement GPSies) qui possède une interface très agréable. En cliquant sur « Routing » puis sur « Bike touring » dans le menu déroulant, le site permet de créer automatiquement un itinéraire adapté au cyclotourisme entre 2 points. L’itinéraire évite les grosses routes et emprunte les pistes cyclables si possible. Nous avons tracé l’itinéraire Athènes Tallinn avec ce site avant de partir, ce printemps.
Pour vérifier l’itinéraire, notamment l’état des routes c’est souvent intéressant d’ouvrir les traces avec Google Earth. Cela nous a permis de corriger certaines erreurs, comme des passages sur des chemins à travers champs. L’algorithme de AllTrails a parfois tendance à faire des détours par des zones résidentielles sur de courtes distance lorsque la route est importante. Souvent cela rallonge inutilement le parcours.
Enfin sur StreetView nous avons pu nous faire une idée de la circulation dans certaines portions critiques.
Différents types de trace:
Avec des sites comme AllTrails on peut donc facilement créer des traces d’un itinéraire. Oui, mais quel format choisir, et comment les ouvrir ?
Il existe principalement 2 formats de fichier GPS: le format .gpx et .kml. Il est possible de convertir un fichier GPS en un autre via le site https://www.alltrails.com.
Pour faire simple un .gpx et un .kml stockent les mêmes informations sur les coordonnées mais écrites d’une manière différente.
Le format .kml permet de rajouter plus d’informations. On peut par exemple colorier la trace suivant les segments, rajouter des calques sur les traces… Dans nos topo nous avons utilisé le format .kml pour représenter la circulation et le type de route par des couleurs.
- Sur ordinateur les sites comme visugpx.com/, gpsvisualizer.com/draw/ ou encore AllTrails permettent de visualiser des .gpx et des .kml.
- Sur téléphone les applications GPXViewer et Maps.me lisent des .kml et .gpx. Osmand ne lit que des .gpx. Pour transférer une trace sur le téléphone, on peut :
- la télécharger directement sur internet depuis le téléphone
- se l’envoyer par mail et la télécharger depuis le téléphone
Enregistrement
Enregistrement
Après avoir testé plusieurs applications pour enregistrer notre trace GPS nous avons choisi GPSLogger (disponible sur Android). Cette application très légère est celle qui consomme le moins batterie et elle permet de paramétrer la fréquence d’enregistrement.
Nous avons enregistré toutes nos notes sous formes de waypoints.
Pendant le voyage Claire faisait le guidage avec son téléphone en suivant notre trace, avec l’application GPXViewer. Quant à moi, j’enregistrais notre parcours et nos observations avec GPSLogger sur mon téléphone.
Retraitement des traces
Retraitement des traces
Notre projet « 4500 km à vélo d’Athènes à Tallinn » est de fournir des topo-guides sur un itinéraire cyclable permettant de traverser l’Europe du Sud au Nord. Nous avons retracé l’itinéraire enregistré, sur GPSies (désormais AllTrails), pour avoir une trace « propre ». Cela nous a permis d’enlever les détours « pause pipi », les erreurs… Nous avons également recopié toutes les notes sous forme de waypoints.
Ensuite, pour colorier la trace suivant la catégorie de la route nous avons écrit un script Matlab. Enfin nous avons utilisé le site https://www.gpsvisualizer.com/draw/ pour faire les captures d’écran des cartes et des dénivelés.
Pour voir le résultat et les traces créées c’est ici ! N’hésitez pas à nous contacter, à commenter si vous avez des questions ou des remarques.