Article initialement écrit pour eurovelo.com. Il est disponible en version originale en anglais, français et allemand sur https://fr.eurovelo.com/2021-01-29_from-greece-to-estonia.

A propos du projet

Le réseau EuroVelo offre de belles opportunités pour découvrir l’Europe à vélo. Le réseau s’améliore continuellement, ce qui signifie que certaines routes sont encore en cours de développement. Parmi ces itinéraires en construction nous avons jeté notre dévolu sur l’EuroVelo 11 – Véloroute de l’Europe de l’Est. Le but de notre voyage était de collecter des données utiles aux cyclistes, comme l’état des routes, les hébergements ou les points d’eau pour les partager par la suite.

Nous avons écrit 9 topos, un par pays traversé. Ils sont disponibles avec les traces GPS associées, en accès libre, ici.

Carte globale de notre voyage, d’Athène à Tallinn

Le grand départ !

Enfin, nous y voilà, prêts à traverser l’Europe du sud au nord ! Lorsque nous avons commencé ce voyage, en juin 2019, nous étions très excités et enthousiastes. Ce départ représentait beaucoup pour nous.

Nous cherchions le dépaysement et c’est exactement ce qu’on a eu dès nos premiers coups de pédale en Grèce. Nous sommes partis d’Athènes, en direction de Thèbes. Les immenses plaines grecques ont été un défi physique. En effet même si c’était plat, la chaleur était épuisante. Cependant nous étions récompensés par la beauté de la campagne, les petits villages, et la gentillesse des habitants. Un jour après avoir pédalé sous un soleil de plomb à 46 ° C, nous avons dû nous arrêter dans un village. Je ne sais pas à quoi nous ressemblions, mais un vieil homme a eu pitié de nous et a sorti son tuyau d’arrosage pour nous rafraîchir avec une douche froide !

En Grèce il y a beaucoup de mini-chapelles le long des routes, comme celle-ci

Le paysage étaient vraiment magnifiques, des collines, des champs d’oliviers et la mer en arrière-plan. Un avantage de la chaleur a été que nous avons dû avancer l’heure de notre réveil vers 5 heures du matin. Cela nous a permis de profiter de la fraîcheur et du calme du matin.

Nous n’avons eu aucun problème, à l’exception des chiens que nous voyions tous les jours, en meute, rôdant autour des routes, aboyant et montrant les crocs. Nous n’avons jamais été attaqués mais ils nous ont quand même donné de bons shots d’adrénaline !

Nous avons été surpris en Grèce par le contraste entre les zones rurales à l’intérieures des terres et les côtes touristiques. Nous pouvions voir dans la même journée des éleveurs de chèvres mener leur troupeau aux champs puis des stations balnéaires pleines de magasins et de voitures de luxe. Je pense que c’est la beauté du voyage à vélo. On ne peut pas passer d’un site touristique à un autre, on est obligé de traverser des régions moins fréquentées, donc plus authentiques.

Cela dit, nous étions heureux d’aller en Macédoine du Nord, pour découvrir un nouveau pays. Comme en Grèce nous avons été accueillis chaleureusement. Nous avons même été invités à dormir dans un monastère !

L’EuroVelo 11 passe par la capitale, Skopje, qui nous a vraiment impressionnée. Cette ville ne ressemble à aucune autre capitale européenne, elle mélange toutes sortes de styles architecturaux. Nous recommandons fortement une halte pour visiter. En particulier le vieux bazar, un marché couvert, est à ne pas manquer.

Puis nous avons continué vers la Serbie. Nous ne nous attendions pas à avoir autant de dénivelé, les montagnes et les collines du sud ont été rudes ! Cependant, nous avons été charmés par les petites routes, sans circulation, les petits villages et la sympathie des gens. Certains locaux nous ont donné de l’eau fraîche lorsque nous transpirions sous le soleil, ce qui nous a aidé à ne pas abandonner les nombreuses ascensions. En Serbie, nous avons également apprécié les campings et les restaurants très abordables financièrement. Ce fut l’occasion d’essayer la nourriture locale comme le sarma ou le prébranac.

Mosquée Mustafa Pacha (Skopje)

Comme en Grèce et en Macédoine du Nord, le cyclisme n’est pas développé pour le moment. A part dans les grandes villes, il n’y a pas d’infrastructure cycliste. Cependant l’itinéraire se fait principalement sur des petites routes évitant les axes principaux. A quelques occasions nous avons dû prendre des voies rapides ou l’autoroute, mais en roulant sur la bande d’arrêt d’urgence nous n’avons eu aucun problème de sécurité.

C’est en Hongrie que nous avons vu pour la première fois des pistes cyclables. Nous avons aussi vu notre premier panneau EuroVelo 11 ! Environ la moitié du parcours se fait sur piste cyclable. Nous avons suivi la rivière Tisza sur près de 300 km, en roulant sur la digue. Il n’y a pas de route à proximité, juste des champs et des forêts. Nous avons pu voir beaucoup d’animaux : cigognes, cerfs, lièvres… Cette portion de l’EuroVelo 11 est vraiment agréable. Nous avons ensuite rapidement traversé la Slovaquie, avec un arrêt pour admirer Kosice, une magnifique ville de l’Est, très colorée et animée.

Premier panneau EuroVelo 11, il n’y a plus qu’à suivre !
Le long de la Tisza en Hongrie, seuls sur notre piste cyclable !

En Pologne nous avons découvert leur excellent réseau de petites routes, quadrillant la campagne. C’est vraiment agréable pour voyager à vélo. Nous vous recommandons vivement de visiter Cracovie, une ville absolument magnifique et avec une histoire très riche.

La Lituanie a été notre premier pays balte. Cela a également marqué un changement dans notre voyage, à ce moment-là, nous nous sommes sentis vraiment connectés à la nature. Dans les pays précédents, nous alternions entre campings et hôtels. Dans les pays baltes, nous avons adoré bivouaquer au milieu de la nature, en totale autonomie. Après une journée d’efforts, nager dans un lac avec une eau translucide n’a pas de prix !

Vue depuis notre tente, sur une aire de bivouac. L’EuroVelo 11 permet une vraie immersion dans la nature

Les routes lituanienne et lettonnes ne sont pas étrangères à cette sensation d’immersion dans la nature. En Lituanie et en Lettonie la plupart des routes que nous avons suivis ne sont pas goudronnées, le revêtement est un mélange de cailloux et de sable. Cela nous a vraiment donné l’impression d’être connecté à la nature, libre.

En Estonie, l’EuroVelo 11 est clairement indiquée, avec des panneaux régulièrement espacés. Les aménagements cyclistes sont bien développés, avec des pistes cyclables, des campings, des toilettes… Les pays baltes ont vraiment été un coup de cœur pour nous, nous les recommandons vivement pour voyager à vélo.

Et puis tout à coup, à la sortie d’un virage, la mer Baltique est apparue. Le but de notre voyage était là, juste devant nous. L’été touchait à sa fin et nous devions rentrer en France pour terminer nos études. Ce voyage aura confirmé notre passion du voyage à vélo et notre détermination à repartir, pour une plus longue durée.

Tallinn, une ville magnifique, qui a marqué la fin de notre voyage

En lire plus: si cet itinéraire vous intéresse, nous avons publié les récits de nos aventures, jour par jour. Vous pouvez les retrouver ici:

👉  cyclotopo.fr/recits-athenes-tallinn/

Vous pouvez également retrouver un autre article récapitulatif sur l’itinéraire ici:

👉 cyclotopo.fr/recap-athenes-tallinn-ev11/

Cet article a 2 commentaires

  1. Henri-francois

    Bonjour j’aurais souhaité savoir comment avez vous trouvé le topo précis des l’eurovelo11 ? Merci

    1. Olivier & Claire

      Bonjour Henri-François, si vous parlez des topo guides présents sur notre site, c’est nous qui les avons fait suite à notre voyage. Les informations prévisionnelles sur l’EuroVelo11 sont sur le site eurovelo.com

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