« Qu’est-ce que vous mangez en cyclo ? » Il s’agit, sans doute, de la question que nos proches nous posent le plus souvent. Il est vrai que l’alimentation est un sujet à ne pas négliger et auquel il est important de réfléchir avant de partir. En effet, on peut avoir optimisé le poids et l’encombrement de la tente, du sac de couchage, des vêtements et autres, la nourriture peut réduire directement ces efforts à néant. Viennent de plus s’ajouter les questions de la conservation des aliments et dans le même temps de la planification des courses.

Florilège de quelques repas

La gestion du stock de nourriture est assez difficile au moment du départ à vélo. Nous avons la fâcheuse tendance à en emporter un peu trop. Heureusement, ce n’est que de la nourriture et notre garde-manger se régule assez vite !

Nous n’avons pour le moment voyagé qu’en Europe, et notre route nous a toujours fait passer par des supermarchés ou des supérettes. Nous n’avons jamais eu de problème d’approvisionnement. Toutefois, c’est aussi une problématique à ne pas négliger dans des pays moins urbanisés.

Nous dépensons en moyenne, en Europe de l’Ouest, 4€ par jour et par personne pour la nourriture, tout repas compris.

Le filtre ne fait pas tout!

Voici un petit aperçu de nos repas en cyclo. Cela reste bien entendu très général, nous nous adaptons à chaque pays traversé, et nous adorons goûter de nouveaux produits. Les quantités sont sur la base de 2 personnes.

I. Le petit déjeuner

  • Café ou thé
  • 1 pain ou 150 g de flocons d’avoine
  • Confiture, miel, beurre de cacahuète ou pâte à tartiner
  • Gâteaux secs de type « Petit Lu »
Claire et son litre de thé au petit déjeuner !

Nous emportons généralement des sachets de thé et de café soluble. Attention aux contenants en plastique souple qui supportent mal le transport dans les sacoches. Nous avons eu à chaque fois des problèmes avec le miel… Le verre, quant à lui, est lourd à transporter. Cela vaut peut-être la peine de trouver un petit récipient résistant en plastique dans lequel vous pourrez y conserver ce que vous mettez sur vos tartines le matin.

II. Le déjeuner

  • 1 pain
  • Légumes « faciles à manger » sans cuisson de type tomates cerises, radis ou encore poivrons
  • Pâté, terrine végétale, pesto, sauce tomate ou autres à tartiner sur le pain
  • Fruits ou compotes
  • Gâteaux, chocolat ou fruits secs
Pique-nique à Biarritz : pain, pâté et chouquettes

Le midi nous nous arrêtons pour pique-niquer près de notre itinéraire. Généralement, nous faisons une bonne heure et demie de pause. Nous ne sortons pratiquement jamais le réchaud. Nous achetons notre pique-nique généralement la veille lorsque nous faisons les courses pour le repas du soir. Ce menu reste très indicatif et pour le coup dépend vraiment de l’endroit où nous sommes. Olivier a bien compris qu’il ne faut pas qu’il me fasse passer trop près des boulangeries, car sinon nous avons vite fait de nous retrouver avec le gâteau local au dessert ! Nous profitons de la pause de midi pour rechercher un hébergement pour le soir, généralement un camping ou un hôtel. Si nous savons qu’il n’y a pas d’hébergements sur notre route, nous nous fixons un point à atteindre dans l’après-midi où nous pourrons bivouaquer.

III. Le dîner

  • 200g de riz sec, pâtes ou semoule
  • Légumes frais ou une poêlée de légume achetée en surgelée
  • Viande ou œufs (une à deux fois par semaine)
  • Fruits ou compotes
  • Gâteaux, chocolat ou fruits secs
Poivrons sur un lit de terrine aux cèpes

L’après-midi, nous nous arrêtons faire les courses pour le soir. Généralement notre repas se compose de 200 grammes de riz, pâtes ou semoule auquel nous ajoutons des légumes. Nous achetons soient des légumes frais assez simple à cuisiner (courgettes, aubergines …) soit simplement une poêlée de légumes surgelés. Cette dernière option n’est peut-être pas la meilleure pour la santé mais nous permet de manger un minimum équilibré même lorsque nous n’avons plus d’énergie pour faire la cuisine. Nous emportons toujours avec nous quelques sachets d’épices (curry, coriandre, curcuma …), de l’huile d’olive, du sel et du poivre pour agrémenter. Et quand on en a assez du réchaud, direction le resto du coin !

Pizza à Venise, pas la meilleure mais pas la plus chère non plus...

En ce qui concerne la gestion du stock de nourriture, nous avons pris pour habitude depuis le voyage de Munich à Venise de « compartimenter » nos repas. Le soir nous préparons donc 3 sacs différents : un pour le soir que nous utiliserons juste après, un second pour le petit déjeuner et enfin un pour le déjeuner qui va directement dans le panier installé sur le vélo d’Olivier. Cela peut paraître très simple, mais ça nous a réellement aidés à ne pas transporter 3kg de nourriture en trop tous les jours ! Nous gardons toujours deux rations de secours de semoule, compacte et très nourrissante. Et attention aux bananes, celles-ci supportent mal le voyage.

On parle souvent de nos repas dans les comptes rendus publiés sur la Vélodyssée, le Munich-Venise, et Athène-Tallinn. On vous laisse aller y jeter un coup d’œil !

Nous serions ravis de pouvoir échanger avec vous et de savoir ce que vous mangez en cyclo. N’hésitez pas à laisser un petit commentaire.

Bonne route !

Cet article a 6 commentaires

  1. cricri

    idem pour la semoule pré-cuite de taboulé ……vous la mettez à tremper le matin pour le midi ou le soir, dans de l’eau.
    Elle gonfle et vous n’avez même pas besoin de la cuire pour la manger !

  2. vizier

    Coucou pour faire cuire les pâtes ( 3 mn montre en main ) les laissées tremper dans l’eau une heure avant la cuisson !

    1. Olivier & Claire

      Merci beaucoup pour l’astuce ! 🙂

  3. Agnes

    Bonjour les cyclotopo,

    Je vous partage un truc découvert récemment pour les bananes et qui marche ! Mais pas encore testé en voyage car sitôt achetées elles sont mangées 🤣🤣🤣
    Il faut envelopper la tige (la queue) des bananes dans du cellophane. Cela limitera la quantité d’oxygène reçu par la tige et permettra de conserver les bananes pendant une semaine supplémentaire.
    Personnellement je n’utilise ni cellophane ni papier alu mais des «  Bee’s Wrap» fais maison avec des chutes de tissus en coton et de la cire d’abeille.

    1. Olivier & Claire

      Merci beaucoup Agnès pour ce partage. On ne connaissait pas les « Bee’s Wrap ». On va tester ça prochainement à la maison, même pas besoin de partir en cyclo pour ! Nous cherchions aussi une alternative au cellophane pour conserver les fruits et légumes entamés.
      A bientôt,
      Claire

  4. Wren

    A peu près la même chose : grand bol de flocons d’avoine le matin (mouillé à l’eau la veille au soir) avec fruits secs et du thé.

    A midi du pain de seigle ou complet avec du fromage (sec de préférence). Concombre, tomate.

    Le soir une base de semoule en plat ou dessert. Ou des galettes ou crêpes. Ou des pois chiches en salade ou houmous. Ou du riz. En Ecosse les plats préparés indiens étaient savoureux et rapides à réchauffer.
    Les pâtes j’adore mais c’est long a cuire et demande beaucoup d’eau. Le soir je cuisine même quand je suis claquée 🙂

    J’utilise beaucoup les ressources locales : l’été dernier dans les Pays Baltes : poissons séchés ou fumé, leur raviolis et soupe de betterave. Et leur excellent pain.
    En Ecosse les plats indies, les biscuits à l’avoine, le black pudding, leurs fromages.

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