[Dimanche 14 mai 2023] Jour 1 - Départ sous les nuages et entre les gouttes

De Latour de Carol (France) à El Pla De Sant Tirs (Espagne): 83.6km - 328m D+

Cette semaine de vacances était prévue depuis quelques temps déjà, nous avions hâte de partir découvrir l’Espagne à vélo. Cependant la météo de ce mois de mai ne semblait pas d’avis à nous laisser partir au sec. C’était la 3ème année que nous partions en cyclo en mai sous la pluie, nous commencions à nous croire maudits. Plus nous nous rapprochions du départ plus les prévisions empiraient, pluie en continue dans la région d’Hendaye, notre point de départ. La veille du départ, après s’être pris un gros orage en rentrant du boulot nous décidons finalement de changer nos plans. Assis dans le canapé, nous cherchons frénétiquement les possibilités offertes par la SNCF.

S’il pleut à Hendaye, et bien tant pis, nous partirons ailleurs. Oui mais où ? Finalement nous trouvons une zone sans pluie, autour de Latour-de-Carol, à côté de Font-Romeu. C’est décidé, nous partirons dimanche matin, direction Toulouse puis Latour-de-Carol, située à cheval sur la frontière franco-espagnole.

Le TER nous emmène au cœur des Pyrénées, nous nous enfonçons toujours plus loin dans les vallées en prenant de la hauteur. Le temps est gris, il pleut par moment. C’est à peine si nous apercevons quelques sommets à travers les nuages. Lorsque le train passe le dernier col nous voyons de la neige quelques centaines de mètres au-dessus… Brrr !

Le fameux train jaune (Ligne de Cerdagne)

A 13h30 le train arrive au terminus. Nour regardons le conducteur du train descendre en chemisette. Son visage crispé indique que la température est frisquette. Nous enfilons toutes nos couches et quittons la chaleur du TER. Nous avions profité du train pour ébaucher une trace sur Komoot. La destination ? Hendaye ! Claire y a réservé un pantalon de pluie à Décathlon, avant qu’on ne change nos plans. Cela nous fait un objectif rigolo, aller récupérer ce pantalon de pluie à l’autre bout des Pyrénées. Nous partons donc pour « La quête du pantalon de pluie ».

La frontière espagnole est manifestée par un tas de pierres sur la route, rien d’infranchissable pour deux cyclos. Dès les premiers tours de roues dans Puigcerda, le « bonjour » devient « hola ». Plaques d’immatriculation, signalisation, trottoirs, magasins, tout est un peu similaire mais différent à la fois. Le TER nous a conduit à plus de 1 000 mètres d’altitude, d’après la trace environ 70 km de descente nous attendent. 

Incursion en Suisse. Nous passons par Bolvir, un village avec des maisons en pierre taillée et des jardins entretenus au cordeau. Les rues sont désertes, les touristes n’ont pas encore pris leurs quartiers d’été dans les gîtes et chambres d’hôtes. Une seule route traverse la vallée, la N260, une nationale assez passante. Heureusement que nous avançons à bonne allure !

On the road yeahh !
Premier voyage de Gringo, le Longitude d'Olivier
Bolvir

Nous faisons une pause à la Seu d’Urgell. La vieille ville se blottit au pied de la cathédrale Sainte Marie. Nichée au confluent de la Valira et du Sègre et dominée au sud-est par la spectaculaire sierra de Cadí, la Seu d’Urgell est la ville la plus importante du nord de la province de Lérida.

Assis sur un banc, barre de céréales en main, nous commençons à nous demander où est ce que nous allons dormir. Claire voit un camping à 5 km, mais les commentaires ne sont pas élogieux. Olivier a vu sur la carte en vue aérienne un spot potentiel, à côté d’une rivière, à 15 km.

Nous quittons la ville et sa place ombragée et continuons notre route vers Castellciutat. Construite sur une colline, elle nous donne l’occasion de cumuler nos premiers mètres de D+. La ville laisse sa place à une zone industrielle et commerciale peu accueillante.

30 mn plus tard nous quittons la nationale pour une piste qui rejoint assez vite une rivière. Le spot de bivouac est de l’autre côté de la rivière, mais le pont s’est effondré ! Tant pis, nous décidons de dormir au bout de la piste, devenue cul de sac, au bord de la rivière. Le tumulte de l’eau couvre tous les sons, nous ne risquons pas d’être entendu.

Cette première journée a été surprenante, car tout s’est passé comme prévu. Trains, route, pas un grain de sable n’est venu perturber notre organisation. Nous n’avions pas mis un orteil à l’étranger depuis 2019, autant vous dire que nous avons vraiment eu l’impression de partir à l’aventure aujourd’hui. Le bonheur.

La Seu d'Urgell
Les Pyrénées
Un premier bivouac plutôt sympa

Notre budget sur la journée (pour 2 personnes) :

  • Alimentation : 0€
  • Hébergement : 0€
  • Transport : 40€ (TER Agen-Toulouse & Toulouse-Latour-de-Carol)
  • Divers : 0€
Total : 40€

La carte de notre "Quête du pantalon de pluie"

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