[Vendredi 22 juillet 2022] Jour 9 - Dans les monts du Lyonnais

De Feurs à Ars-sur-Formans: 83km - 1210m D+

Get up, stand up! Il est 5h et la fatigue se fait bien ressentir, dur dur de sortir de la tente. A 6h30 nous donnons nos premiers coups de pédales, les jambes sont bien fatiguées ce matin. Sur un court voyage comme celui-ci, ça n’est pas facile de trouver son rythme entre l’organisation du voyage à vélo, la volonté d’avancer, de découvrir mais aussi de se reposer. Nous avons hâte de repartir pour un long voyage pour retrouver cette sensation de liberté sans contraintes horaires comme nous l’avions sur Athènes-Tallinn.

Ce vendredi matin, nous rattrapons la grosse départementale de la veille pour sortir de Feurs. Après quelques kilomètres, nous bifurquons sur une petite route en direction des Monts du Lyonnais.

Démarrage difficile ce matin
Nous nous élevons petit à petit

Notre route rejoint celle du col de la Croix de la Casa, à 867m seulement. La route est en montagnes russes. Au col nous avons fait 700m de D+ ! Nous redescendons en direction de Tarare. Nous retrouvons encore une fois le monde, la circulation et même l’autoroute… 

Nous connaissons Tarare, de vue, depuis l’autoroute A89. Cela nous fait tout drôle d’y être avec nos vélos aujourd’hui ! En tout cas, ça grimpe sévère. Claire me dit qu’elle n’a jamais vu une ville avec des rues aussi pentues. Avant le XIXème siècle Tarare, était une petite ville industrielle : « cité de la mousseline » et « capitale du rideau ». S’y est aussi développé l’industrie du textile. Après la Seconde Guerre Mondiale, le Taraflex a fait la renommée de la ville ? Le nom « Taraflex » ne vous dit rien ? C’est le revêtement plastique, bleu ou imitation parquet, que nous trouvons au sol dans les gymnases français ! Malheureusement et comme partout en France, l’industrie à décliné dans les années 1970. Une difficile reconversion qui n’empêche pas que le centre ville tout comme les alentours soient assez charmants.

Il n’est pas plus de 11h et nous sommes déjà fatigués. Nous trouvons le camping d’Ars situé à encore 37km d’ici, de l’autre coté de la Saône. Une montagne pour nous aujourd’hui ! Le découragement pointe un peu le bout de son nez chez Claire, elle aimerait bien ralentir le rythme. Elle a l’impression de voir à la chaine tous les plus beaux paysages de France sans pouvoir prendre le temps d’en profiter. 

Si on ne rentrait pas voir la famille d’Olivier on aurait bien fait une journée de pause. En tout cas, pour le moment, nous sommes au milieu de nul part et nous n’envisageons pas de bivouaquer ce soir. Donc il faut avancer. 

Violay, juste avant le col de la Croix de la Casa
Les monts du Lyonnais, au dessus de Tarare
Redescente sur le beaujolais
Changement d'ambiance, on se croirait dans le sud

Nous qui avions passé la matinée dans les monts du Lyonnais et les Monts de Tarare, nous arrivons tout à coup dans le Beaujolais. Le contraste est saisissant ! Nous rejoignons Oingt, l’un des plus beaux villages de France. Le surnom de Oingt est « le village médiéval au pierre dorées ». On comprend rapidement pourquoi on voyant les façades jaunes ocres.

Les petites routes alternatives passent par les collines, à la grosses départementales menant à Villefranche-sur-Saône montent et descende à travers le Beaujolais. La chaleur est accablante. Nous débranchons le cerveau et nous insérons sur la départementale. La bonne nouvelle, nous avons un peu de chance sur ce coup là, car pile à cet endroit commence une bande cyclable sur le coté. On se met en mode « train » et on fonce vers Villefranche-sur-Saône. Pas le temps de visiter Villefranche-sur-Saône. Nous passons la Saône et essayons de rejoindre le camping, Claire n’est pas en super forme. Elle a hâte d’arriver au camping à Ars-sur-Formans. Il est 14h, on roule quasiment non-stop depuis 6h30 du matin. 

Avec la fatigue, nous confondons le camps de gens du voyage et le camping. Nous sommes dépités ! On avait déjà eu un peu la même situation en Pologne où le camping était exclusivement occupé par des grosses caravanes des gens du voyage. 

Et puis, en fait, en jetant un petit coup d’oeil à droite nous rendons compte que nous ne sommes pas à la bonne adresse. Finalement le camping d’Ars-sur-Formans est super calme et les gérants sont très sympas. Un coca plus tard, pique-nique douche et zou à la sieste !

Nous en parlons peu dans ces récits, mais généralement nous consacrons nos après-midi et nos soirées à : écrire ce résumé de voyage, faire quelques publications sur Instagram, faire la lessive, monter la tente et ranger les affaires, recoudre tout ce qui tombent en lambeaux, préparer le repas, attacher les vélos etc.

Bref, le voyage à vélo c’est tout une organisation qui prend aussi du temps !

Enfin de l'ombre ! Grand luxe, surtout avec une chaise (n'est-ce pas Claire ?) !

La carte de notre Agen-Annecy

Laisser un commentaire