[Samedi 20 mai 2023] Jour 7 - Hendaye en vue, galères imprévues

De Aroztegi à Hendaye puis Agen: 104km - 717m D+

Dring ! Get up stand up ! Réveil à 6h ce matin, on a un train à prendre ! Tout est détrempé, mais nous avons de la chance une salle commune est installée sous un barnum à l’entrée du camping. Roooaarrrrhg, notre nouveau réchaud est un peu bruyant et se charge de nous réveiller.

Nous replions la tente (mouillée), et levons le camp. Nous reprenons la route de la veille, elle serpente entre les collines, les paysages sont très verts. Nous sommes dans le Pays Basque, chaque village à un nom plus imprononçable que le précédent !

 

Olivier suit avec attention la carte pour ne pas manquer la bifurcation. Nous prenons à droite, puis après quelques kilomètres je l’entends crier « M*rde ! On a tourné trop tôt !». Comme nous sommes plutôt du genre obstiné nous ne faisons pas demi-tour, nous allons devoir prendre une grosse nationale sur quelques kilomètres avant de bifurquer et franchir le dernier col du voyage sur une départementale. Finalement nous ne regrettons pas, il n’y a personne sur la départementale, toutes les voitures prennent la nouvelle route qui coupe tout droit sous la montagne. Le temps est gris et humide, les villages sont déserts.

L’ambiance est mystérieuse, nous nous élevons dans le brouillard sans un bruit. La pente est raide, 10% sur certaines sections. Arrivé au col Olivier ne résiste pas à l’idée de prendre en photo son beau Genesis, c’est parti pour un shooting photo dans le brouillard. On se rhabille pour la descente qui nous fera passer de 867m à 0m, à Hendaye.

Premier voyage de ce beau Genesis Longitude
Quelle ambiance !

Nous ne sommes pas déçus, la descente est longue, avec de belles courbes et des portions à 10%. Nous rejoignons une voie verte qui doit nous mener à Hendaye en longeant la rivière Bidasoa. La piste en gravier est isolée de la circulation. Nous pensons que cette fin de voyage va être simple. Il n’est que 10h.

Que nenni ! La voie verte est de plus en plus détrempée, nous ralentissons pour éviter les flaques et la boue. Elle fait d’interminables lacets, nous n’en voyons pas le bout. Plus nous descendons plus la situation empire. Il y a eu de très fortes pluies dans la région toute la semaine ce qui a entrainé plusieurs effondrements de terrain. Nous arrivons à passer les vélos au-dessus des arbres couchés sur la piste, une fois, deux fois, trois fois… Nous sommes maintenant couverts de boue et l’heure tourne. Je m’impatiente. Je quitte la piste pour aller rejoindre l’itinéraire routier. Entre les arbres et les voitures, j’ai vite choisi ! Nous sommes bien heureux de ne pas être partis d’Hendaye samedi dernier !

Nous finissons par arriver à Hendaye à 13h30, 3h30 pour faire 30km de descente on a vu mieux !

Galère en vue !
Suite des galères

Nous touchons au but, il ne nous reste plus qu’à nous diriger vers Decathlon pour achever cette quête du pantalon de pluie. Finalement le St Graal s’offre à moi. Ironiquement nous n’avons pas eu de pluie de la semaine (la chance !). Et ironiquement, le pantalon commandé est trop petit… Retour direct en rayon. Il nous aura bien fait pédaler celui-là !

Il est grand temps de nous diriger vers la gare. Il est 14h, le petit déjeuner à 6h est loin, Olivier a vraiment faim. Nous essayons de trouver une boulangerie mais je perds patience et part manger une des 2 dernières boites de sardine qu’il nous reste… Sans cadenas Olivier est contraint de laisser son vélo avec moi et de repartir en courant s’acheter à manger dans un supermarché à 1.5km de là.

Le fameux pantalon de pluie !!!

Le pique-nique vite avalé nous nous dirigeons vers les quais, le train part dans 20mn. Et là c’est le drame. On apprend qu’il y a déjà 5 vélos, les 2 rames vélo sont complètes. La contrôleuse court dans tous les sens, le stress monte d’un cran. Heureusement elle nous autorise quand même à monter, cela fait 4 vélos sur l’emplacement, ils dépassent un peu dans le couloir mais elle ferme les yeux.

Il y a encore du chemin à faire pour la SNCF qui promeut les mobilités douces et l’intermodalité. Nous sommes à l’arrivée de la partie française de la Vélodyssée, au début de l’été et ce TER ne peux prendre que 4 vélos ?!

S’ensuit un trajet des plus chaotiques, à Biarritz 2 vélos de plus, à Bayonne 3 vélos de plus, le train est bondé on se croirait en Inde. Le ton monte, les gens argumentent, c’est le dernier TER de la journée. Certains forcent le passage au final tout le monde monte.

La contrôleuse n’a de cesse de demander à sa direction d’affréter en urgence un train supplémentaire. A tel point qu’a Dax elle se met en grève et s’enferme dans sa cabine. Un vélo de plus monte à l’arrêt suivant. Un vrai sketch.

Le deuxième train est bien plus calme, puis arrivés à Agen nous faisons les 20 derniers kilomètres sur la route que nous connaissons bien. Une semaine dépaysante, inattendue, et sportive !

Un cycliste heureux de son nouveau vélo
Bien arrivés après un beau voyage et quelques péripéties

Notre budget sur la journée (pour 2 personnes) :

  • Alimentation : 2€
  • Hébergement : 0€
  • Transport : 40€
  • Divers : 0€
Total : 2€

Notre budget total pour 7 jours de voyage (pour 2 personnes) :

  • Alimentation : 53€
  • Hébergement : 52€
  • Transport : 80€
  • Divers : 4€
Total : 189€

 

La carte de notre "Quête du pantalon de pluie"

Laisser un commentaire