[Mercredi 17 mai 2023] Jour 4 - A travers la plaine
De Benabarre à Alerre: 101km - 978m D+
La fraicheur du matin nous enveloppe, c’est vraiment agréable. Nous faisons deux fois le tour de Benabarre, d’une car les ruelles sont agréables et de deux car nous ne trouvons pas la bonne route ! Nous bifurquons sur une piste pour quelques kilomètres, puis nous devons revenir sur la N123. C’est l’une des premières fois que nous faisons autant de kilomètres sur des nationales. Nous n’avons pas le choix car il n’y a que des grosses routes pour aller vers l’ouest.
Nous atteignons Barbastro, notre objectif de la matinée, vers 11h. Nous apercevons les premières vignes sur cette terre viticole bien connue. Nous nous arrêtons faire des courses au Mercadona pour le plus grand bonheur de Claire, qui adore découvrir les supermarchés espagnols. Barbastro est étonnement animée. Sa situation géographique au bord du Río Vero et à la confluence des chemins en fait un vrai point de convergence.
Nous nous fixons Huesca comme objectif pour la journée. Cela nous fait encore 50 km, nous avons de la route ! Il y a du vent, du soleil et des grosses routes. Huesca nous semble inatteignable. Nous en avons l’expérience, coup de pédale après coup de pédale nous y arriverons.
Nous quittons enfin la nationale pour une départementale qui longe l’autoroute. La région est vallonnée mais la route ne fait aucun virage. Il fait chaud, nous nous réfugions sous un bosquet pour pique-niquer. Les saveurs des repas sont magiques en Espagne, tomates, pain, huile d’olive et jambon égayent nos pauses déjeuner.
Le vent fait voler la poussière des champs, avec la crème solaire nous sommes plus collants que jamais ! Nous rêvons d’un lac, ou d’une belle rivière pour nous baigner et bivouaquer. Claire passe en mode guerrière avec le podcast de French Expat dans les oreilles. Rien de tel pour oublier le vent et avancer.
Le compteur grimpe à 39°C. Les 10 derniers kilomètres avant d’arriver à Huesca sont périlleux. la route se rétrécie à cause de travaux. Un flot de voitures tente de rejoindre la ville. Il n’y a pas de bas côté, nous tentons de conserver notre équilibre et de résister à l’appel du fossé.
Quel bonheur, le panneau « Huesca » nous accueille. Nous sommes cuits, Claire est rouge comme une canette de coca !
Huesca, a été fondée il y a plus de deux mille ans et se trouve dans le canton fertile de la Hoya. Le Coso, entouré par les anciens remparts médiévaux, abrite un dédale de rues dominé par la cathédrale. La rue commerçante est animée, nous y retrouvons toutes les enseignes de magasin digne d’une ville européenne. Nous avons toujours cette impression de copier-coller à chaque fois. Huesca est très bien aménagée pour les cyclistes, nous en sortons facilement.
Après une petite pause nous repartons en direction d’une aire de pique-nique où nous pensons pouvoir bivouaquer. L’aire de pique-nique que nous avions vue est au milieu des champs, il n’y a pas d’eau, c’est sec ! Claire part chercher de l’eau au prochain village. Quelques arbres en contrebas pourraient nous abriter, mais un panneau indique clairement « camping interdit ». Même si nous ne faisons que bivouaquer et que nous avons juste une petite tente, ça nous refroidit un peu. Plusieurs coureurs et promeneurs passent sur le chemin, c’est dommage car ça aurait fait un chouette bivouac avec vue sur les Pyrénées et los Mallos de Riglos.
Finalement nous trouvons un coin 500 m plus loin, en contrebas de la piste, cachés par des roseaux et à côté de la voie de chemin de fer. Quelques « traces » de passage humain complètent malheureusement ce tableau mitigé. Olivier prend des photos pour se changer les idées, pendant que Claire prend sa douche. En grimpant le fossé qui nous sépare du chemin, nous avons un panorama à 180°c sur les Pyrénées. Il est déjà 20h, le temps de faire à manger il fait déjà sombre. Nous nous endormons bien vite.
Notre budget sur la journée (pour 2 personnes) :
- Alimentation : 12€
- Hébergement : 0€
- Transport : 0€
- Divers : 0€