[Samedi 16 avril 2022] Jour 1 - J’ai commis une grave erreur !

De Toulouse à Saint-André : 78km - 715m D+

Le réveil sonne à 7h30 ce matin. Nous avalons notre petit déjeuner et descendons les deux rangées d’escaliers avec les vélos puis les sacoches. Je ne vous l’ai pas encore dit mais j’ai commis une grave erreur : j’ai oublié d’acheter la carte IGN de l’itinéraire … 

En voyage, nous utilisons les cartes “Top100-Résistantes” à l’échelle 1/100 000. Elles ont l’avantage d’être détaillées avec toutes les petites routes blanches sans pour autant faire l’inventaire des chemins ! Nous apprécions aussi leur format recto-verso, le fait qu’elle soient plastifiées et que les points d’intérets reportés dessus. A la grosse maille, il faut compter deux cartes pour couvrir un département.

Nous commandons donc la carte en urgence dans un Cultura de Portet sur Garonne. Atteindre le magasin et ne pas mourir écrasés par le flot de voitures se rendant dans la zone commerciale sera notre premier objectif de la matinée. Nous contournons le centre de Toulouse par l’ouest, et faisons une sorte de “Biking Tour” des multinationationales et entreprises locales : Continental, Thales etc. 

On slalomme d’une piste cyclable à l’autre, jusqu’au moment où la dernière s’arrête nette à l’entrée d’une voie rapide ! Nous galérons une bonne demi-heure entre 2 fois 3 voies, ponts, parkings de magasins et un flot incroyable de voitures. Enfin, Cultura est en vue ! En deux coups de pédale et un coup de carte bancaire, la carte IGN est retirée et le voyage peut commencer.

On garde le sourire malgrès la circulation

Nous sortons de Toulouse par le sud-ouest. Nous écarquillons les yeux en contournant l’aérodrome de Francazal. Francazal est un aéroport accueillant des vols de l’aviation d’affaires et des vols militaires. Nous poursuivons sur une piste cyclable jusqu’à Frouzins puis essayons de zigzaguer par les petites routes en direction de Saint-Lys. Il n’y a que des gros axes par ici, sortir de la métropole toulousaine n’est pas vraiment agréable ! En plus, les paysages sont très (très) plats, nous essayons d’avancer parmi les champs à perte de vue. 

Après 35km, nous nous arrêtons à Saint-Lys dans la dernière grande ville de Haute-Garonne et de la métropole toulousaine. Saint-Lys, ville de 10 000 habitants, est une ancienne bastide médiévale. Une belle halle occupe le coeur de la citée. Nous trouvons refuge dans un parc derrière l’église Saint Julien, une belle église aux murs blancs et en briques rouges typique de la région. Au menu ce midi, ça sera sardines, pain, carrotes finement découpées en lamelles et pommes. Chuut, je ne parlerai pas des petits nougâts amenés en suppléments pour agrémenter le dessert !

Royal comme pause déjeuner !
Parc de St-Lys

Après une matinée voilée, le soleil refait son apparation. Nous quittons la Haute-Garonne pour le Gers, et attaquons nos premières côtes. Cela fait du bien de prendre un peu de hauteur ! Nous montons sur une crête d’où nous surplombant les environs, nous voyons les grands champs et les fermes disséminées dans le paysage. Nous nous laissons porter par une belle descente vers la Save avant de rejoindre Samatan. La fête forraine bat son plein, la petite ville est en ébulllition. Il est 16h, nous regardons les possibilités de bivouac pour ce soir et faisons un petit stock de gateaux apéro. 

Petite communale déserte
Samatan

Quelques kilomètres après Samatan, nous tombons sur l’usine Nataïs. Nataïs est le leader européen du pop-corn. Les gigantesques hangards blancs nous apparaissent comme un mirage en pleine campagne. Perchée sur une colline, l’usine domine un petit lac en contrebas.

Nous retrouvons par hasard des routes connues jusqu’à Bézéril. Nous étions déja passés par là lors d’une précédente micro-aventure en 2020 à la découverte des “Plus beaux villages du Gers”.

Après avoir rempli notre douche et nos gourdes à la salle des fêtes du village, nous empruntons la départementale jusqu’au petit village suivant. La route de Polastron nous appelle ! Nous bifurquons sur un chemin de terre, près d’un petit cours d’eau. Trop de moustiques ! Quelques centaines de mètres plus loin, nous trouvons un autre chemin en cul de sac avec un immense champs en pente au bout. Une belle bande d’herbe nous attend, nous avons trouvé notre coin de bivouac pour la nuit.

Nous profitons du soleil pour prendre notre douche, trouvons des bâtons pour que les vélos tiennent debout puis plantons la tente. Il ne reste plus maintenant qu’à profiter de la soirée en contemplant les énormes sillons laissés dans le champs par le tracteur !

Douche tout confort, ne pas oublier de mettre la VMC
Suite de luxe avec son canapé d'herbe
Un beau bivouac !

La carte de notre Toulouse-Agen

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